Certes, le titre est un brin racoleur... Mais quelle histoire! Tout de même. Tout commence en ce 9 novembre, quelques jours avant cette commémoration de l'armistice de 1918, si je m'en tiens à ce qui faisait avant 2012.
 
 
 
Me voilà donc parti pour un week-end automnal dans le Tarn, là où se trouve ma maison de campagne. Celui-ci est annoncé pluvieux, mais je m'en moque. Je tiens à circuler avec ma moto. En effet, depuis quelques jours, je fais preuve d'une certaine anxiété, d'une indéniable irritabilité associée à une recherche compulsive de quelque chose... Bref! Je suis en manque... 
 
Itinéraire Suivi: 


Quelle ironie ma foi! Mais, pour l'heure, je connais pas encore les conséquences de ce week-end sur la notion de manque... Mais oui! 
- Reste sur les faits chronologiques, Babaz.

De bons matins, donc! Ce 9 novembre, afin de pouvoir « télé-travailler » à mon arrivée, je roule de nuit et sous une pluie battante, une centaine de kilomètres pour rejoindre Bouyrols. Dans l'après-midi, je pars pour une balade à moto de deux heures à travers le massif du Sidobre. C'est le trajet de couleur bleue sur la carte des itinéraires ci-dessus. Je rejoins le village de Burlats, par le chemin des écoliers en mal de nature, chemin qui passe par La Croix de Bassadel. 
 
La Croix de Bassadel 
 
Une courte éclaircie me surprend durant la montée à Lacrouzette. Non seulement il ne pleut plus, mais les rayons du soleil percent la grisaille. La lumière est belle. Cette courte balade, d’une centaine de kilomètres, passe par les endroits emblématiques du Sidobre. Il y a d’abord, comme indiqué précédemment, le village médiéval de Burlats. Puis c’est au tour de celui marquant le cœur des lieux où se situent les célèbres rochers du Sidobre. Je parle bien sûr, du village de Lacrouzette. Là, je tourne sur la droite par la route des carrières, afin de rejoindre le fameux « Lac du Merle ». 
 
Lac du Merle
 
De là, la pluie se fait plus pressante et plus intense. J'entre sur la petite route conduisant au hameau du Cros avant de monter vers les rocs de Crémaussel et de revenir vers Lacrouzette. De là, je prends la direction de Vabre afin de rejoindre la petite route passant au hameau du Roussy et longeant l'Agoût. 
 
Montée à Crémaussel 
 
Arrivé au Roussy, je rejoins les 3 viaducs et monte à Montredon-Labessonnié par la route du Bézergue. Ici, je décide de passer par la jolie petite chapelle de « Notre-Dame-de-Ruffis ». Je descends par l'impasse et la trouve toujours aussi pimpante et agréable à l’œil. 
 
Chapelle Notre-Dame-de-Ruffis
 
Je m'y égoutte quelques instants et profite de la sérénité qui y règne. Il est temps de rentrer par la petite route du zoo des trois vallées qui me conduit jusqu'à chez-moi.
 
Le lendemain, j'ai toujours aussi faim de rouler à moto. Je pars pour une balade que je nomme: la balade de la forêt et des rivières. En effet, j'ai besoin de faire du repérage afin d'identifier de nouveaux lieux de pêche à la truite pour la saison prochaine. Cette sortie devrait me prendre trois heures. C'est le trajet de couleur rouge sur la carte des itinéraires ci-dessus. C'est aussi la carte ci-dessous avec les marques où je dois « checker » si la pêche, à ma façon, est possible. 
 
 
Le trajet rejoint la route de Mazamet, après Castres, afin que j'aille voir si La-Durenque est intéressante. La météo, très mauvaise aujourd'hui, impose une restriction  sur la réalisation des photos. L'exploration des berges de La-Durenque me conduit à Boissezon et à Cambounes à travers les collines et forêts de feuillus et d'épineux. 
 
Les hauteurs de Cambounes
 
 
 
De là, je bifurque sur une toute petite route non référencée chez Tomtom, mais pourtant bien existante. Elle apparaît parfaitement, d'ailleurs, sur Osmand. Cette route m'emmène à Esperrières, Durenque et Bouisset. Là, je change de rivière. C'est maintenant « La-Resse » que j'explore. J'arrive ensuite à Brassac au bord de l'Agoût. Je monte jusqu'à Sablayrolle afin de descendre « Le-Vernoubre ». La pluie est toujours forte, mais je m'éclate. Je roule lentement et mon équipement me permet d'être bien au sec. Revenu vers l'Agoût, je longe, cette fois, « La-Durencuse » puis « Le-Lignon ». J'ai terminé pour aujourd'hui. 
 
Samedi 11 novembre - Cette fois, je pars pour la journée. C'est la balade que j'appelle: « La balade de l’Espinouse ». Celle avortée (mais je ne le sais pas encore...) et qui est matérialisée par le tracé violet sur la carte des itinéraires. Il est 9h00. Je pars vers Vabre. Aujourd'hui, il ne pleut pas. 



 

Les Labans
 
Le viaduc des Labans
 
Je roule vers Lacaune à travers la forêt de Montagnol et la petite route du hameau du Cruzis. Je rejoins Camalières où le soleil darde ses rayons et m'offre une belle lumière sur le massif des Monts de Lacaune. Cela mérite un arrêt sur image. 
 
Près de Camalières - vue sur le massif des Monts de Lacaune
 
Je passe Lacaune et monte vers le pic du Montalet qui culmine à 1259 mètres. Arrivé presque au sommet, j'entre dans une brume plus ou moins épaisse qui donne à ce lieu une ambiance fantasmagorique. L'endroit me semble plutôt joli. Ce sera à refaire en été. 

 
De là, je descends vers Nages et le lac du Laouzas. J’approche du département de l’Hérault. Le soleil se montre davantage et le ciel s’éclaircit.  
 
 

 
Je poursuis en direction de Fagairolles et passe, ensuite, dans le département de l'Hérault. J'arrive à l’Espinouse, point culminant de ce département, et aussi point d'orgues de cette balade, vers 11h30. 

 
Je descends ensuite vers le petit village de Salvergues. Celui qui contribue à cette nouvelle commune appelée « Cambon-et-Salvergues ». Je m'arrête à l'église trouvant le lieu intéressant. 

 
Puis je repars vers Cambon (l'autre village constitutif de la nouvelle commune citée plus haut) en commençant à songer au restaurant où je vais m'arrêter pour déjeuner. Il y a bien La Clairière (voir ici) à Cambon, mais c'est fermé aujourd'hui.
 
Arrivé à Cambon, les ennuis de ce 11 novembre commencent. Il est 11h45. 
 
Je ressens un comportement pour le moins étrange de la moto. L'appui sur la pédale de frein arrière est mou. J'ai le message « ABS défectueux » au tableau de bord. Après 100 mètres, je trouve de quoi me garer sur le bas-côté. 
 
En descendant de la moto, je trouve qu'une forte chaleur se dégage à l'arrière. Est ce le pot d'échappement ? Soudain, j'aperçois une sorte de petits éclairs qui se reflètent dans l'alu des valises. Mince alors! Ce sont des flammèches. Elles sortent de l'étrier de frein arrière.  La moto prend feu. Oups!! 
 
Je vire la valise gauche. 
Je prends mon tour de cou et essaye d'éteindre le début d'incendie. 
C'est brûlant, je n'y arrive pas. 
Le tour de cou fond au fur et à mesure. 
J'essaye de voir si je peux trouver de l'eau quelque part. 
Rien! 
En dernier recours, je me débraille et urine sur l'arrière de la moto...
 
Les flammes s'arrêtent, mais la chaleur est encore très forte. Je vois et j'entends la matière des plaquettes se consumer. Les plastiques et autres joints de l'étrier ont également fondu. Le liquide de frein s'écoule. Il y a sûrement d'autres dégât au niveau de la roue, des capteurs, du disque de frein et peut-être du pont arrière...
 

Il est 12h15. Ma sortie est foutue, c’est certain. J'appelle l'assistance de mon assurance pour me faire dépanner. Un autre sketch commence... 
 
La première opératrice de Mondial-Assistance m'indique que d'ici 45 à 55 minutes un dépanneur va m'appeler et arriver. Dans la foulée d'avoir raccroché, je reçois un SMS me disant que le dépanneur arrive et qu'il m'appelle 15 minutes avant d’arriver sur zone... A 13h10, le dépanneur m'appelle. Il est à Cambon, mais il ne me voit pas. Je lui indique être sur la route d'Ollargues, mais il ne connaît pas... Et là, il me dit être à Cambon-sur-Albi dans le Tarn... Moi, je suis à Cambon de Cambon-et-Salvergues dans l'Hérault...
 
Mauvaise pioche! 
 
Nouvel appel d'une nouvelle opératrice de Mondial-Assistance à 13h50. Nouvelle recherche de dépanneur, il y en a un à Lacaune. Même topo que précédemment, elle me dit qu'il va m'appeler avant d'arriver d'ici 45 à 50 minutes. Sauf que cette fois, je ne reçois pas de SMS m'indiquant la prise en charge... 
 
Mauvaise pioche! 
 
A 15h00, je ne vois toujours personne. Nouvel appel d'une nouvelle opératrice de Mondial-Assistance. Mondial-Assistance s'excuse, mais il ne trouve pas de dépanneur. Il cherche et me rappelle. Moi, j'en ai marre et décide d'avancer en mode « prudent » puisque je n'ai plus de frein arrière et peut-être plus de dégâts... 
 
Je mets en route, et pars en direction de Lacaune par le trajet le plus facile selon le GPS.  Je roule à 30 km/h. Toutes les 10 minutes, je m'arrête et regarde si la roue arrière chauffe. Non! Ca va. C'est le tracé de couleur verte sur la carte des itinéraires. J'arrive à Lacaune à 16h15. Mondial-Assistance me rappelle. Je leur dis avoir poussé jusqu'à Lacaune. Ils n'ont toujours pas trouvé de dépanneur. Je leur suggère de prendre celui d'Albi qui avait pris le premier appel... C'est hors budget, mais il accepte vu que cela fait 4h30 que je suis en panne sur le bord de la route. Je leur suggère aussi de me trouver un taxi pour qu'il me ramène chez moi. Ils font le nécessaire. Je suis garé sur un large parking devant un magasin fermé. 
 
Un motard en Stelvio (mon ancienne machine) s'arrête pour prendre de mes nouvelles, car il trouve mon lieu d'arrêt bizarre. On discute quelques minutes. Puis comme j'ai un appel, il repart. C'est le chauffeur de taxi qui m'indique être en route. Il vient de Castres et sera là d'ici 45 minutes, comme le dépanneur à priori.  On lui a indiqué que j'étais un « dossier sensible » et il compatit devant la durée de mon attente. Entre temps, plusieurs personnes s'arrêtent et me demandent si j'ai besoin d'aide. Deux d'entre elle restent un peu avec moi et discutent le bout de gras. Cela me fait passer le temps. 
 
A 17h00, le taxi est là, mais pas le dépanneur... Ce chauffeur de taxi connaît tout le monde ici. C'est un habitué des assistances. Il appelle le dépanneur d'Albi. Celui-ci n'est pas encore parti... 
 
Mauvaise pioche!
 
Je tends un voile pudique sur les mots qui fusent dans tous les sens... Le chauffeur de taxi est excédé. Moi ? Je suis résigné. La journée est pourrie... Bien pourrie même! 
 
Le chauffeur de taxi prend les choses en main. Il passe plusieurs appels à Mondial-Assistance, au dépanneur de Lacaune, qu'il connaît bien sûr, et au dépanneur d'Albi toujours pas parti. Je lui glisse que j'aimerais que la moto soit emmenée chez BMW Albi pour le passage de l'expert et les travaux de réparation. Il fait le nécessaire. En tant que « dossier sensible », je crois pouvoir demander la lune, maintenant...  Le dépanneur d'Albi est annulé. Le dépanneur de Lacaune arrive d'ici 10 minutes. Mondial-Assistance est d'accord avec tout...
 
A 18h30, le chauffeur de taxi me dépose chez moi à Bouyrols. Vive la compagnie des taxis Valdurenquois!
 
Maintenant, une nouvelle aventure faite d'expertise d'assurance, de débat avec le constructeur et d'échanges avec le garage BMW commence... 
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