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Accès au Pic de Montalet par Les Vidals |
C'est donc l'occasion rêvée d'y retourner pour voir le paysage de ce sommet du massif des Monts de Lacaune.
A 8h00, je pars en direction de Vabre par la vallée de l'Agout. Je poursuis le tracé, jusqu'à atteindre les confins du Tarn pour entrer en Aveyron et passer dans le joli village de Saint-Sever-du-Moustier. Tiens, le bar associatif n'est toujours pas ouvert. Décidément, je n'arriverai jamais à prendre un café ici.
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Vallée de l'Agout |
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Passage en Aveyron peu après Saint-Salvi-de-Carcavès |
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Arrivée à Saint-Sever-du-Moustier |
De là, je rejoins Belmont-sur-Rance. Cette fois, je décide de m'y perdre un peu en entrant dans le cœur du village. Il est connu pour son riche passé historique. En effet, le village conserve de nombreux vestiges de son passé médiéval. L'église romane fortifiée, datant du XIIIe siècle, en fait partie. Les ruines du château également. Construit au XIIe siècle, le château a joué un rôle stratégique durant les guerres de religion. Bien que partiellement détruit, il reste un symbole de la résistance et de la résilience des habitants de Belmont-sur-Rance.
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Belmont-sur-Rance depuis le Pont-Vieux |
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Les rives du Rance depuis le Pont-Vieux de Belmont-sur-Rance |
Outre le Pont-vieux, il y a aussi un édifice remarquable à Belmont-sur-Rance. Sa flèche est visible dès l'entrée du village. C'est la collégiale.
Sur une avancée du plateau qui domine la rivière du Rance, au cours du IXe siècle, s’implante un monastère bénédictin. Il devient ensuite un collège de chanoines, sous la règle de Saint-Augustin. Un prévôt le régit, il est en même temps seigneur ecclésiastique et laïque du bourg constitué autour du monastère. A l’aube de la Renaissance, l’un de ces prévôts, Michel de Pontault, édifie sur l’emplacement de l’ancienne église devenue trop petite, la Collégiale telle qu'elle est visible aujourd'hui.
Le village s’agrandit progressivement vers le Rance et prospère au XVe siècle, comme en témoignent quelques demeures bourgeoises, grâce aux différentes industries qui s’implantent au bord de l’eau (mégisseries, tanneries) et au développement des foires.
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Rue du Pont-Vieux à Belmont-sur-Rance et vue sur la collégiale |
En déclin économique à la veille de la révolution française, Belmont retrouve rayonnement et prestige grâce à l’établissement du Petit Séminaire en 1816.Belmont, aujourd’hui petit village de 1000 habitants, a su conserver au fil des années, au cœur d’une campagne préservée, son caractère rural qui en fait son charme et son attrait. Une activité agricole forte avec plus de 30 exploitations renforce le caractère rural du village.
Je continue ma route et arrive dans le village de Camarès, déjà visité et décrit précédemment.
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Le Pont-Vieux de Camarès qui enjambe le Dourdou-de-Camarès |
Le pic du Montalet culmine à 1 259 mètres d’altitude, faisant de lui l’un des plus hauts sommets du Tarn, juste derrière le Puech de Montgrand (1 269 m) et le Puech de Rascas (1 270 m). Niché au sud du Massif central, au sein du Parc naturel régional du Haut Languedoc, il offre, à priori, une vue imprenable sur les paysages environnants. En effet, le terme utilisé ici, « a priori », est important! Il trouvera son explication dans quelques lignes...
Pour accéder au sommet, une randonnée pédestre en boucle est possible. Elle démarre de Lacaune. Sa longueur est d'environ 19 km (environ 6h00 de marche). En chemin, vous serez accompagné par des hêtres qui dispensent une ombre rafraîchissante. Arrivé là-haut, vous serez accueilli par la statue de la Vierge, perchée sur son imposant piédestal. La littérature indique que depuis ce point, le regard embrasse les monts d’Aubrac, le sud du Massif Central et même jusqu’aux Pyrénées.
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Le Pic de Montalet à gauche (1259 m) et la statue de Notre-dame-du-Montalet au sommet |
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Montée au pic du Montalet |
L'accès à moto depuis la route, conduisant au sommet, jusqu'à la statue, est impossible. Il faut y aller à pied. Je n'ai pas le temps de faire cette marche. La surprise, au sommet et depuis la route, est qu'il est impossible de poser un regard au loin. En effet, il s'agit d'un plateau et la végétation est abondante. Du coup, on ne voit rien... Ou pas grand-chose, de mon point de vue! La sensation de « vue bouchée », lors de mon premier passage, n'est donc pas dissipée. Le regard bute, toujours, sur une colline, un arbre, une forêt. La promesse faite dans la littérature ne semble atteignable qu'à partir d'une randonnée pédestre... Le « a priori » précédent prend donc tout son sens.
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descente sur Nages |
Du sommet, je descends tranquillement vers Nages. Nages offre un cadre naturel exceptionnel, entouré de forêts, de lacs et de montagnes. C'est un lieu qui parait idéal pour les amateurs de nature et de tranquillité. Au village, je trouve un château et la belle église d'architecture gothique Saint-Victor. Le château, restauré intégralement, abrite aujourd'hui un musée consacré à l'histoire locale et aux traditions rurales.
Nages est également réputé pour ses nombreuses activités de plein air. Le lac de Laouzas, situé à proximité, est un lieu prisé pour la baignade, la pêche et les sports nautiques. Les sentiers de randonnée autour du village offrent des vues spectaculaires sur les paysages environnants et permettent de découvrir la faune et la flore locales. Le village accueille par ailleurs plusieurs événements tout au long de l'année, notamment des fêtes traditionnelles, des marchés de producteurs locaux et des expositions artistiques, qui contribuent à animer la vie locale et à attirer les visiteurs.
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Eglise Saint-Victor à Nages |
Je m'échappe de la route principale et emprunte la petite route menant au presbytère de Tastavi. De là, je tombe sur la chapelle Saint-Etienne-de-Cavall, au beau milieu du cimetière de la Salvetat-sur-Agout.
Au XIe siècle, une abside à lombardes est construite. L’église abritait et abrite encore la statue dite « Miraculeuse » d’une Vierge noire sculptée au Xe siècle. Selon la légende, c’est un bœuf qui l’aurait trouvée dans un gouffre à la confluence entre la Vèbre et l’Agout. Durant les guerres de religion, le bâtiment originel est détruit. Un nouvel édifice à trois nefs est construit. Un abaissement des structures a fait disparaître les lombardes subsistantes du XIe siècle, ne laissant que les lésènes. La troisième travée est détruite au XIXe siècle. Inscrite aux monuments historiques par arrêté du 29 novembre 1976, c’est aujourd’hui la chapelle du cimetière ainsi qu’un relais sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
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Le Presbytère de Tastavi |
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Porche Chapelle Saint-Etienne-de-Cavall |
Je sors du département de l'Hérault sur les hauteurs d'Anglès et retrouve le département du Tarn. Je passe dans le village du Bez et rentre chez moi, dans le Sidobre.
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Le Chaos de la Rouquette depuis la toute petite route de la grotte Saint-Dominique |
Je suis à la maison vers 13h00, juste la bonne heure pour prendre mon déjeuner.

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