Je profite d'une semaine de télétravail dans le Tarn pour agrémenter le long week-end du 15 août, de balades à moto et d'une randonnée.
La première balade à moto me conduit à Trèbes pour un rendez-vous de circonstance (voir la cible du tracé sur la carte..., je n'en dirai pas plus) Du coup, j'agrémente le trajet aller (tracé de couleur bleu sur la carte des itinéraires) et le trajet retour (tracé de couleur orange sur la carte des itinéraires).
Je fais un arrêt au magnifique lac des Montagnès que je ne connaissais pas encore. Ce lac artificiel, d'une superficie de 25 hectares, se situe sur la commune de Mazamet. Niché à 681 mètres d'altitude, l'endroit me semble enchanteur. Il est aménagé en base de loisirs. Là, il est tôt, et c'est désert. Je trouve, tout de même, un endroit me permettant de prendre un café à emporter.
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Lac des Montagnès |
J'arrive à Trèbes pour 10h00. Mon épouse est déjà là. Je peux me changer pour ce que nous avons à faire là, et à midi, nous partons vers l'écluse de Trèbes.
Au bord du canal, l’écluse de Trèbes se dresse silencieuse, gardienne d’un passé navigué. Les eaux calmes reflètent les rayons dorés du soleil, dansant comme des étoiles sur la surface. Les quelques péniches présentes sont des bateaux de location « Locaboat » ou « Le Boat » conduites par des anglais, principalement. C'est étonnant.
D'un coup, mes pensées partent plutôt vers les péniches chargées d’histoires et de rêves, comme celles dont j'ai lu les histoires dans ce livre de Jean-Louis Magnon, « Les hommes du canal ». Je l'ai lu, il y a quelques mois déjà, et le personnage principal est ce fameux « Canal du Midi ». Péniches, dont leurs capitaines, vieillards au regard malicieux, maniaient les cordages avec une habileté héritée des ancêtres. Ils savaient que chaque écluse était un passage vers l’inconnu, un seuil entre deux mondes.
Juste en face, le Moulin de Trèbes est là, avec son toit de tuiles rouges semblant toucher le ciel. C'est ici que j'ai réservé pour ce déjeuner, si particulier (Voir les « Coins du Babaz »).
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Ecluses de Trèbes |
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En arrière-plan, le restaurant et sa magnifique terrasse |
On retourne à notre point de rencontre. Mon épouse termine ce qu'elle a à faire là et, de mon côté, je remets mes vêtements de moto. Nous repartons chacun de notre côté, elle, pour Toulouse et moi, pour le Tarn. A Trèbes à 14h30, la température est de 34 degrés. Je profite de ce trajet retour pour passer au frais au Pic de Nore. Là, le thermomètre affiche 25 degrés.
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L'antenne du Pic de Nore |
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Le Minervois et l'Aude depuis le Pic de Nore |
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Retour dans le Sidobre |
Le jour suivant, je pars pour une marche à pied incluant la pause-déjeuner. Le chemin de « Lou Camin de la Planette » permet la découverte du lac des Saints-Peyres. Le point de départ de cette promenade annoncée de quinze kilomètres est matérialisé par un marqueur Violet, sur la carte des itinéraires ci-dessus.
Au cœur de cette montagne qui amorce les Monts de Lacaune, là où les pins et les feuillus se mêlent en une danse silencieuse, se trouve ce sentier presque secret de « Lou Camin de la Planette ». Les randonneurs avertis savent que ce chemin est un pacte avec la nature, une promesse d’efforts récompensés. Le départ se fait après être passé dans le village de Saint-Amans-Valtoret, où les maisons de pierre semblent veiller sur les secrets ancestraux. On s’échappe du village, suivant les indications vers Le-Banquet, au nord et on va jusqu'au « Chemin du Lac » pour se garer, sous les grandes éoliennes.
Itinéraire de la randonnée Lou Camin Planette :
Profil altimétrique de cette randonnée :
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Départ de la randonnée |
La forêt m'enveloppe, ses arbres centenaires murmurent des histoires de temps immémoriaux. Je me perds dans les nuances de vert, les odeurs de résine et de terre humide. En effet, il a plu, ce matin. Un bel orage a arrosé la végétation durant quasiment deux heures. La température a bien baissé et une brume, encore épaisse, est là. Il faut attendre que la chaleur arrive pour dissiper ce blanc cotonneux.


Mais que signifie « La Plannette » ? C'est un lieu-dit... Ces lieux-dits parlent encore de la présence de l'homme et de ses émotions au contact de la nature. Si je regarde ceux qui existent autour de ce lac, il y a :
La MONTAGNOLE, la BOUSCASSE, la PLANETTE.
Trois lieux-dits venus de l’occitan et francisés. La Montagnole, la petite montagne, désigne les pentes qui s’élèvent de la vallée vers le plateau d’Anglès, à 800 mètres d’altitude. La Bouscasse, un grand bois planté essentiellement de chênes et de hêtres, est la réserve de bois de chauffage de la commune. Chaque année, des « affouages » sont alloués aux habitants. Au sortir de la forêt, le promeneur surplombe le lac des Saints-Peyres qui dans sa sauvage grandeur se donne des airs de lac canadien. Plus loin, je pourrais faire halte à la fameuse « Planette » (le terrain plat), un endroit privilégié pour se livrer à la contemplation, rêver ou faire la sieste.
À chaque pas, je trouve mon petit bonheur : ici, c’est le soleil qui filtre dans le sous-bois. Là, un ruisseau qui chante sa chanson, plus loin, un oiseau troue le silence de sa ritournelle. De temps à autre, un arrêt s’impose pour contempler plein cadre le panorama. La forêt communale présente plusieurs visages; Forêt sanctuaire abandonnée à elle-même dans certains endroits peu accessibles; Forêt livrée à la main de l’homme avec ses éoliennes et ses coupes d’exploitation; Forêt qui panse ses plaies; Forêt en devenir avec ses nouvelles plantations. Des sensations que le randonneur retrouve pas à pas.
Puis, soudain, le voilà : le lac des Saints Peyres. Un miroir d’azur niché entre les montagnes, ses eaux calmes reflétant le ciel. L’hiver, le sentier est surement boueux, les passages doivent être difficiles. Mais au printemps, quand les fleurs colorent les sous-bois, Lou Camin de la Planette révèle toute sa splendeur. Et là, au beau milieu de l'été, il révèle sa fraîcheur et son environnement humide.


Je quitte le lac et commence ma remontée. Cela fait 1h30 que je marche, environ. Lorsque j'arrive au point marqué « A » sur la carte de la randonnée, je me trouve face à un dilemme. Sur la cartographie Osmand (dans mon smartphone), le tracé récupéré sur Internet me fait prendre une petite route sur ma gauche. Or, il y a un chemin en face, avec un beau panneau indicateur donnant la direction de ma randonnée « Lou camin de la Planette ». Que faire ?
Je prends la direction du panneau. Le balisage (trait jaune et rouge, alors que précédemment, c'était juste un trait jaune) est bien présent sur ce chemin qui n'existe pas dans ma cartographie Osmand et qui est, bel et bien, sous mes pas. Certes, ce balisage est un brin vieux et, presque, effacé. Le chemin descend de plus en plus. Il longe un ruisseau. Il devient plus étroit. Le balisage se fait plus rare, mais il est bien toujours présent.
Finalement, j'arrive au point marqué « B » sur la carte de la randonnée. A cet endroit, je rejoins le tracé téléchargé sur Internet. Bonne pioche donc! Plutôt que de prendre la route bitumée.
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Presque arrivé |
Je termine après quatre heures trente de marche en incluant la pause-déjeuner.
Le jour suivant, je reprends la moto pour une balade près d'Albi et au-dessus, cette fois. La chaleur caniculaire est prévue pour le début d'après-midi. Il est 7h00, je devrais être rentré vers midi-trente, avant son arrivée donc.
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Sur la terre de Bancalié et direction d 'Albi |
Je profite de la fraîcheur matinale pour me promener à Albi. Il ne fait que 19 degrés pour le moment.
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Sainte-Cécile depuis la rue du Castelviel |
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Sainte-Cécile depuis la place de Trébaille |
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Les jardins de l'évêché |
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Le Pont-Vieux « emballé » mais pas à la sauce Christo et Jeanne-Claude... |
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Le Tarn vue sur pont du 22/8/44 |
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Le square du passage de la Prévauté |
Pour une fois, je prends aussi le temps de m'arrêter à Monestié.
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Monestié |
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Monestié |
Lorsque je passe à Saint-Antonin-Noble-Val, il est inconcevable de ne pas faire la route de la Corniche d'Aveyron.
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La corniche d'Aveyron |
A 10h30, je suis à Puycelsi
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Puycelsi |
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Chapelle Saint-Roch à Puycelsi |
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Eglise Saint-Corneille de Puycelsi |
Le soleil est bien plus haut, lorsque je repars. La température monte inexorablement. Le thermomètre de la moto affiche 28 degrés à 11h15.
Lorsque j'arrive à la maison, il affiche 31 degrés. Je rentre au frais des murs de pierre.
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