Oui! Au paradis. Vous avez bien lu. Tout est réuni pour franchir ces portes. Cela débute, par cette belle après-midi ensoleillée de début août, en se garant délicatement sur les rives de l'Agout, à l'ombre de grands arbres. 


J'ai deux heures devant moi pour une balade impromptue. J'ai construit son tracé à l'arrache, dans mon canapé, et la condition implacable est qu'elle soit à moins de vingt minutes de voiture de Bouyrols. 
Ayant éclusé les courtes balades autour de chez-moi, je décide de bâtir quelque chose avec les sentiers apparaissant dans Osmand. Je me souviens avoir vu un panneau annonçant la cascade du Paradis à Burlats. Tout part de là. Je n'ai plus qu'à espérer que l'état des sentiers indiqués sera praticable... Ca, c'est la grande surprise.

Itinéraire de la randonnée : 



Le profil altimétrique de cette randonnée est le suivant : 


La température prévue sera au maximum de 29 degrés. Il est 14h00, lorsque je pars du parking. Le sentier entre très vite dans la forêt dont les arbres m'offrent, avec un certain régal, leurs ombres portées amenant ainsi, une jolie fraîcheur. 


Le sentier est, ici, aménagé par des marches parfois renforcées de demi-rondins de bois. Il grimpe assez fort à travers le sous-bois. Les gros rochers ronds, caractéristiques du Sidobre, sont là. 



Après trente minutes de montée, j'arrive à cette fameuse cascade du Paradis. Le nom de Paradis est le petit nom d'usage de cette montagne. Elle a été ainsi nommée en raison de son accès considéré comme difficile par les habitants de Burlats. Cela se verra plus loin, d'ailleurs... 

La cascade du Paradis

De là, je pars vers la route. En effet, je n'ai pas trouvé de sentier, sur la carte, permettant d'accéder au chemin cartographié et circulant au-dessus. Pour le rejoindre, je dois marcher et monter sur une centaine de mètres au bord de la petite route surplombant Burlats, le chemin des fontaines et la montagne de la Parulle. Avant le virage, je tourne sur ma gauche et entre dans un large sentier qui devient tout étroit et très encombré, après une cinquantaine de mètres. Il faut se faire sa place ici, parmi les ronces, les orties et le reste... 


Chemin faisant, j'arrive sur le haut de la cascade. Les eaux de l'Albaque coule doucement. Je traverse au moyen d'un pont de fortune laissé là, par de précédents randonneurs, sans doute. De l'autre côté, la sente grimpe fort. L'accès difficile prend ici tout son sens. Le chemin est vraiment très étroit, à flanc de montagne. Il ne s'agit pas de déraper, sinon c'est fatal... J'ouvre les yeux et pose mes chaussures avec une certaine prudence. 



Le sentier est encombré. Il y a quelques obstacles à franchir, comme des arbres couchés en travers, ou un chemin complètement raviné. Cela m'amène à rejoindre une route privée amenant au hameau de Camp-Soleil. Je profite toujours de la fraîcheur des grands arbres, mais je suis tout de même trempé de sueur. Je pense être au point le plus haut de la randonnée. 


Camp-soleil
Après Camp-soleil, je tourne sur une sente forestière entièrement défoncée par les roues des engins forestiers. Je suis le tracé sur le smartphone. Heureusement, la réception GPS est bonne. Après un moment, le sentier disparaît sous les hautes herbes et autres fougères immenses... Il descend assez fortement. Je regarde le smartphone. Je suis bien sur le trait marqué sur la carte comme étant un chemin. Pourtant, l'accès me semble quasi impossible. Je ne vois plus de sentier. Ce qui était très large ne l'est plus du tout. Sur ma droite, il y a bien une trouée qui descend fort. Je vais par là. 

Ce que j'évoque ici est matérialisé par la partie entourée en rouge, sur la carte de la randonnée ci-dessus. 

Non, ce n'est pas bon non plus. Il faut que je remonte dans la pente et sur ma gauche, car je m'écarte trop du tracé. C'est un peu difficile. Finalement, je retrouve une sorte de sentier très étroit et très encombré. Tout cela me conduit enfin à un véritable chemin. Lui aussi, il est très étroit et à flanc de montagne. Là aussi, il faut faire attention aux ronces et ne pas déraper dans le vide. Soudain, je me retrouve face aux jolies bâtisses de Burlats: la vieille église en ruine, qui abrite aussi la mairie, et le pavillon d'Adélaïde. 

Burlats

Le sentier est à gauche. Oui le p'tit truc là... 

Dieu! Que c'est dur de marcher ici. 

Je débouche au-dessus du jardin d'une maison du village. Je tourne sur une bande d'herbe, au-dessus de la route venant de Roquecourbe, qui me permet d'accéder à de petits escaliers me conduisant à la route, en bas. J'arrive, pour conclure, cette balade au Paradis, à la grotte Notre-Dame-de-Lourdes comme l'indique le panneau, face à moi. 


Notre-Dame-de-Lourdes

Le Paradis, c'est fini! Avec quelques ecchymoses, éraflures et autres griffures. Il se mérite.   
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