Du coup, impossible pour moi de savoir, dans les grandes lignes par où il passe entre 1884 et 1885, par rapport à moi en 2025.
La magie Internet opérant, je trouve une carte établie par Jules Hansen, en 1887 (Voir « Sources et Crédits » en bas de page). C'est celle figurant à gauche sur la photo ci-dessus. La flèche rouge (dans le doute, je précise qu'elle n'est pas d'origine... cette flèche) indique le sens du voyage du Vicomte durant deux ans. La carte de droite est celle prévue pour mon voyage, en 2025 et à moto, sur 36 jours environs de présence au Maroc. Le reste du nombre de jours (sur les 45) concerne les étapes espagnoles. La flèche rouge en donne le sens. Je vois que vous êtes pantois, comme moi!
En effet, c'est quasiment la même carte de voyage, mais en sens inverse. Charles utilise le nom des chaînes de montagnes dans son livre. De mon côté, je n'avais pas encore pris la mesure de ce détail avant le début. Mais maintenant que j'y suis, c'est essentiel à la compréhension des mots du Vicomte, dans le cadre de ces descriptions. Il fallait donc que je m'aide d'un dessin pour ancrer ce truc dans mon esprit. Je vous en fais profiter, également :
Le froid tombe très vite au coucher du soleil. Chaque chambre est équipée d'une sorte de brasero qui permet de chauffer pendant deux heures la pièce. Je fais confiance et lâche prise. L'asphyxie ne sera pas pour cette nuit.
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Dans les grandes lignes la carte des chaînes montagneuse de l'Atlas marocain |
Tout cela pour écrire que ma rencontre avec Abdel s'est faite dans le Moyen-Atlas, où j'avais trouvé qu'il faisait froid à 1500 mètres d'altitude. Tandis que ma rencontre avec « Mme Arlette » s'est faite dans le Haut-Atlas, aussi à 1500 mètres, mais il y fait nettement moins froid. Sauf que pour y arriver, il faut passer à 3 000 mètres... Je m'embrouille... et vais bien trop vite en besogne.
Nous sommes le 21 avril, il est 9h00. Je mets le contact et quitte les portes du Sahara et de l'Algérie, qui se situe à peine à quelques encablures. Direction plein-ouest pour l'heure, sur une route nationale circulant à travers les contreforts du Haut-Atlas. La distance à parcourir est conséquente. J'ai encore remanié mon itinéraire et retiré les chemins. La route est plutôt bonne, sauf que le sable du désert n'est pas loin. Le vent, quand il est fort, pousse ce sable sur la route. A certains endroits, il peut y en avoir une couche épaisse. Sources de glissades et de chutes potentielles, la présence possible de ce sable demande concentration et vigilance. Je roule donc à une allure modérée, d'autant plus que je viens de croiser le panneau « danger chameaux ». Et justement :
Lors de la traversée des villages et villes, nombre de personnes me font des signes amicaux. Les enfants adorent courir à côté de la moto et qu'on se tape dans la main. Parfois (j'insiste sur le fait que cela est rare), des adolescents lèvent la main pour faire le signe et terminent par un doigt d'honneur. Ma sensibilité est troublée par ce fait. Je ne vais tout de même pas m'arrêter, faire demi-tour et demander des explications. Pas tout de suite, dans tous les cas.
Je me concentre sur la route. Dans les oreilles, le morceau « Soupir Eternel » de Dhafer Youssef passe. Cette musique colle incroyablement à mon ambiance du moment. L'émotion et les larmes arrivent. C'est envoutant avec ce paysage désertique et ces immenses montagnes autour de moi. Le morceau finit, je me sens bien. Tellement que je me ferais bien une « p'tite escarpolette »... Les plus âgés n'auront aucun mal à comprendre de quoi je parle. Les plus jeunes ? C'est moins sûr.
Quelques explications : A la base, une escarpolette est une balançoire de fête foraine pouvant être seule ou montée en équipage. Je vous laisse chercher les gars. Dans mon langage et ceux de ma région, me faire une « p'tite escarpolette » c'est :
- me mettre debout sur la moto, garder les mains sur le guidon (tout de même, je ne suis pas gendarme motard du Tour de France) et mettre le poids sur le repose-pied gauche pour virer à gauche puis mettre le poids sur le repose-pied droit pour virer à droit et ainsi, slalomer entre les bancs de sable à faible allure. Vous l'avez ? Maintenant, il ne manque plus que la chanson.
Ma! Quelle chanson ? Celle de Paulette Merval et Jacques Jansen de l'opérette « Véronique » datant de 1912 me semble t'il : « Poussons l'escarpolette »
Poussons, Poussons l'escapolette;
Poussons pour ne pas le froissez;
Par ce manège, la coquette;
En vain, espère me lasser;
Espère me lasser;
Poussez, poussez l'escarpolette;
Poussez pour mieux me balancer;
Si ça me tourne un peu la tête;
Tant pis, je veux recommencer;
Cette route semble être aussi la route des fossiles, des minéraux et des morceaux de météorites. Les boutiques diverses et variées, délivrant moult certificats d'authenticité, envahissent les abords, comme les marchands du temple, à Lourdes.
Chemin faisant, j'arrive à Tinghir qui se trouve être la porte d'entrée des gorges du Toudgha. La route se transforme plutôt en piste faite de sables et graviers. Quelque chose, en tout cas, dont le bitume a largement disparu.
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Tinghir |
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Gorges de Toudgha |
Bigre, c'est qu'il y a du monde, ici. Je trouve à me garer, dans la confusion la plus totale, et parcours ce merveilleux décor de gorge. Ensuite, je monte, je monte. Passé les 2000 mètres, je m'arrête déjeuner, ayant trouvé un endroit à l'abri du vent. Le réchaud peut fonctionner sans encombre et il ne fait pas froid. Je n'ai pas souvent roulé à moto au-dessus de cette altitude. Je trouve cela assez particulier. C'est une sorte de « mise en danger », car tout peut basculer selon les changements météorologiques. Cela me cause toujours une certaine angoisse. Est-ce parce que je suis seul ? Surement. Ici, il y a bien quelques paysans affairés, quelques camions et leurs chauffeurs, un brin inconscient et quelques voitures que je croise par moment. Il y a même un cycliste français, de surcroît.
La végétation est présente seulement aux abords de l'Oued. Partout ailleurs, c'est de la caillasse, de la caillasse et toujours de la caillasse. A 2500 mètres, le col descend vers le village d'Agoudal, qui sera mon étape de ce soir, mais uniquement après avoir trouvé de l'essence.
C'est chose faite à Imilchil, avec 30 km de route en travaux, plus loin. Ces 60 km aller/retour combinés aux 300 précédents m'ont épuisé. Il est 16h00. L'auberge Afoud me reçoit. L'endroit est tenu par des jeunes qui parlent parfaitement anglais. C'est assez coquet et typique. Il y aurait juste besoin de faire les vitres et un peu de ménage dans la salle de vie, et ce serait parfait. Une vraie auberge typique avec du mobilier choisi avec goût.
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En haut : lac Tislit - En bas : Agoudal |
Après la douche, j'entends des motards arrivés. Je rejoins la salle de vie. Ce sont deux couples de Portugais. La conversation s'engage en anglais. Une des femmes parle un français très correct. Ils s'installent. Peut-être une opportunité d'échanges ? Le dîner est à 20h00.
Pendant ce temps-là, je discute avec Ismaël qui dirige l'auberge. J'ai besoin d'être rassuré sur les options de route que je dois choisir pour demain. D'après les cartes dont je dispose, la moins longue en distance est aussi une route, dont une bonne partie est une piste en gravier, avec des passages en herbe et en terre avec le risque de boue associé. Ismaël me rassure. La piste est maintenant une nouvelle route, en service depuis deux ans. Aucune crainte à avoir. J'insiste. Sa réponse me convient totalement : « Si je ne suis pas en mesure de te donner la bonne info là-dessus, mon commerce est foutu. »
Le soir venu, mes projections d'échanges tombent à l'eau. Comme souvent avec les groupes de 4 personnes, ou plus. Qu'ils soient de motards ou d'autres typologies... Ils restent entre eux. Mes observations se réitèrent à chaque fois. La discussion a lieu au moment de leurs arrivées. Le côté « fond de commerce » du voyage peut-être ? Autres choses ? Et ensuite ? C'est porte close. Dans le cas présent, les jeunes commencent à mettre la table de six convives sur la grande table. En effet, une autre personne est arrivée. Un randonneur ou autre, je ne sais pas. Un des motards portugais demande s'ils peuvent manger sur la table à laquelle ils sont installés... Les jeunes restent un instant bouche-bée, et obtempèrent. J'essaye avec la personne qui reste, mais cela ne prend pas. Il veut être seul. Parfois, il y a des exceptions. Je me souviens d'une tablée de 6 personnes à Dijon. Petit restaurant avec concert. L'un des protagonistes est venu me dire de les rejoindre, n'en pouvant plus de me voir seul.
Ben là-dessus, bonne nuit.
Mardi 22 avril, le réveil, à 7h30, est frileux... 2 degrés Celsius à l'extérieur. Je ne sais pas combien il fait dans la chambre, mais je suis heureux d'avoir deux couvertures épaisses sur moi. Quelle bonne idée, ai-je eu de prendre ma douche hier soir, quand le brasero fonctionnait. Je saute dans mes vêtements, prends le petit déjeuner et part. Direction Kelâat M'Gouna et la vallée des roses. Etape d'environ 160 km sur la carte, donc courte en longueur. Reste à voir si ce sera pareil en temps. Mon expérience marocaine se forgeant au fil du voyage, j'ai compris que, dans le Haut-Atlas, route ne veut pas dire route en bon état. Cela peut être le cas pour une route nationale, mais c'est beaucoup plus rare pour les routes secondaires. Aujourd'hui, pour aller à 3 000 m, la route est dans un excellent état.
Pour l'heure, les informations d'Ismaël sont bonnes. Les paysages sont splendides. Une fois les 3 000 m passés, la descente demande de l'attention. En effet, bien que la route soit récente, l'hiver, les intempéries et le dégel, j'imagine, ont provoqué quelques éboulis qui prennent plus ou moins de place sur la route. De fait, je jette un œil, régulièrement, sur les pentes alentours, au cas où il y aurait un truc, un peu gros, qui tombe... Ce serait couillon de se prendre un rocher sur la tronche.
Le bitume neuf disparaît à partir du km 87 environ. La route est encore en travaux. Pas de boue, par contre, comme me l'avait indiqué l'aubergiste, hier soir. Je m'arrête pour un café et une orange pressée dans un bistrot, quelque part sur cette route. Un gars vient discuter avec moi. Il m'indique être guide et réceptionniste à l'auberge où nous sommes. On papote technique. Il veut savoir avec quoi je me dirige et m'oriente. Il m'explique également que, depuis que la piste a été transformée en route, il a beaucoup moins de boulot. Les panneaux indicateurs ont fleuri et les touristes n'ont plus besoin d'eux.
J'arrive tranquillement aux portes des gorges du Dades. Je croise beaucoup de monde aujourd'hui. La réputation des circuits touristiques du Maroc, à partir de Marrakech, fait que ces gorges font partie des classiques à faire. C'est vrai que c'est beau et grandiose.
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Les gorges du Dades |
Il y a vraiment beaucoup de monde. Que ce soit des taxis, des minibus de transport collectif, des camions, des minibus de groupe touristique, des motards, des scooters, etc... J'arrive à Kelâat M'Gouna où je dois maintenant trouver la Kasbah qui me reçoit pour les quatre jours à suivre. En effet, j'ai besoin de me poser et de ne plus conduire. C'est un peu à l'écart de la ville, sur une petite route dont seule la partie centrale est encore en bitume. La Kasbah Agoulzi, chez Mme Arlette.
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Kasbah Agoulzi |
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Vue depuis la terrasse. |
Mme Arlette m'accueille dans son établissement avec une bonne humeur et un sourire qui ne peuvent que mettre en joie le plus triste des sires. En quelques mots, elle comprend ce que je veux pour les trois jours à venir. Elle organise et moi ? Je pars faire la sieste.
Dans la nuit, je paye au prix fort la salade marocaine, prise au déjeuner la veille. Cette tourista trainait depuis quelques jours déjà. J'avais mis les ballonnements que je subissais, sur le compte d'une intolérance au blé du pain marocain, mais non, c'était la bactérie qui faisait son office. La bestiole n'était sans doute pas étrangère à mon épuisement d'hier soir.
Ce matin, je ne prends donc pas de petit déjeuner. J'ai ingurgité les médicaments habituels dans ce genre de situation. J'espère juste que les crises ne vont pas me gêner pour ce que je fais ce matin. Hassan m'attend pour une randonnée de trois heures. Il m'emmène dans son village, Hadida, et nous allons cheminer dans le jardin du paradis, comme il le dit lui-même.
Plonger dans une oasis, j'en rêve depuis que j'ai croisé la première. Très vite, je comprends l'intérêt et le côté indispensable du guide. En effet, il n'y a pas vraiment de sentier. Les chemins se font au gré des crues de l'Oued et de ce qu'il emporte, garde ou met en place.
C'est effectivement le jardin d'Eden. Blé, orge, avoine, luzerne, oliviers, amandiers, pêchers, abricotiers, etc... Tout est cultivé par la main de l'homme. Enfin de la femme, dirai-je, d'après la majorité des personnes que je croise. La plus grande parcelle observée doit faire 10 m sur 10 m, soit 100 m2. Toutes les autres sont plus petites. Tout se fait à la main, à dos de femmes ou à dos d'ânes.
La rose de Damas est omniprésente. Les rosiers bordent chaque parcelle. L'odeur est entêtante. C'est absolument merveilleux de marcher parmi toute cette végétation luxuriante et cette odeur divine alors que, quelques mètres plus haut, c'est un désert de cailloux et de terre.
Hassan me précise aussi que les Marocains sont nourris par de grandes exploitations agricoles qui se trouvent principalement autour d'Agadir.
Hassan m'emmène déjeuner chez son frère qui tient un café dans le village. Ils m'ont prévu du riz blanc. Hassan a aussi cueilli des feuilles de menthe et de thym sauvage pour me faire une tisane destinée à requinquer mon ventre. Et ça marche, avec les probiotiques, le smecta et de l'eau ainsi qu'un peu de diète.
Le lendemain 24 avril, j'ai la forme et je fais une grande balade, toujours avec Hassan, qui me conduit sur les hauteurs de leur « Colorado » marocain. Départ depuis la maison d'hôte. Nous attendons le passage d'un minibus, d'un taxi ou de quelqu'un qui veut bien nous prendre. C'est réglé en à peine 20 minutes. Ce sera un minibus collectif.
Je reviens sur le mot « Colorado » écrit plus haut. J'espère que Donald (Le plus abruti, népotique, et juste intéressé des deux - Il aurait dû s'appeler Picsou) ne va pas imaginer vouloir annexer le Maroc à cause de cela. La randonnée est assez dure avec quelques passages délicats. Le premier consiste à passer sur un tronc d'arbre taillé comme une poutre, posé au-dessus du fleuve, puisque c'est cela qui sert de pont à pied.
Quand j'y suis, je ne peux m'empêcher de regarder filer l'eau en dessous. C'est un peu comme je regarde le monde depuis mon départ en voyage. Le monde passe, sans que je m'y intéresse. Avons-nous toujours un gouvernement ? Une nouvelle guerre s'est-elle déclarée quelque part ? Donald, encore lui, a-t-il annexé le Groenland ? Je n'en sais rien. Et j'en suis fort-aise. Mais cela donne le vertige de regarder passer le monde comme de regarder passer l'eau, à cette vitesse.
Hassan a vu. Hassan a su. Hassan est revenu sur ces pas. Hassan me remet dans ma réalité. Il me donne la main et m'aide à franchir les derniers mètres de la poutre sacrément moins large qu'au début.
La météo n'est pas terrible. Du coup, je ne fais quasiment pas de photos.
Après cinq heures de marche, nous rejoignons le café du frère d'Hassan, comme hier. Hassan cuisine une omelette berbère, petit poids, tomates, œufs. Ensuite, c'est l'attente pour trouver un moyen de transport et me permettre de rentrer à la Khasba. Cette fois, cela dure un moment nettement plus long. Hier, c'était jour de marché à la ville de Keelâat M'Gouna, en bas, d'où bien plus de circulations. « Inch Allah » est donc un peu plus long que ce que j'imaginais. 1h30 plus tard, je suis rentré.
Vendredi 25 avril, je dis « au-revoir » à Mme Arlette. L'étape du jour est courte avec une route en bon état général, à priori. Mais d'abord, j'ai rendez-vous avec Hafssa, la copine de Mme Arlette qui a sa boutique et sa fabrique d'eau de rose, à Skoura, un peu plus loin sur ma route. J'y achète un peu d'huile essentielle de rose. Hafssa n'est pas là, mais je suis reçu par un jeune vendeur qui sait que je dois passer. Il m'offre un thé et on discute un peu. Des clients arrivant, il doit me laisser non s'en m'avoir proposé de jeter des fleurs de roses séchées dans mon thé. J'accepte. Cela parfume bien, le goût est bon, mais après quelques secondes, c'est moyen.
Quelques minutes plus tard, une fois sur la route, les regrets apparaissent... En effet, une envie de vomir de plus en plus forte me prend. Bonjour la rose de Skoura!! En parlant de roses, je roule sur la nationale et j'aperçois des champs entiers de rosiers. Ceux-là font partie d'une industrie. Pas sûr qu'ils soient aussi bio que ceux où j'ai marché les jours précédents.
Il y a un truc bizarre à l'horizon. J'aperçois quelque chose de très brillant depuis plusieurs kilomètres.
Le Haut-Atlas est toujours bien là. J'aperçois les sommets enneigés au loin. Il y a beaucoup de monde sur la route. Cette fois, je suis bien en plein dans les circuits touristiques. Cette envie de vomir ne me quitte toujours pas. Je pensais m'arrêter déjeuner et me faire ma tambouille, mais là, je ne peux rien avaler. Rien que d'y penser... Plus jamais de roses dans mon thé.
Au fil de mon parcours, le truc bizarre se distingue de plus en plus. C'est une sorte de mât dont sort une forte lumière et qui diffuse une sorte de halo lumineux par diffraction, sans doute. Je penche pour une centrale solaire ou quelque chose du genre.
Renseignements pris à l'arrivée, il s'agit de la centrale solaire Noor3. Elle était à l'arrêt depuis 2024 et a été remise en fonctionnement, il y a peine quatre jours (voir « Sources et Crédits » plus bas).
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Photo venant du site indiqué dans les crédits et sources |
J'arrive à Aït-Ben-Haddou à 14h00. Il y a des touristes au mètre carré, c'est certain. Je me pose deux nuits ici. Demain, je visite ce village et son fameux Ksar. On peut lire ceci sur le site de l'Unesco :
« Situé sur les contreforts des pentes méridionales du Haut Atlas dans la province de Ouarzazate, le site d'Aït-Ben-Haddou est le plus célèbre des ksour de la vallée de l'Ounila. Le Ksar d'Aït-Ben-Haddou est un exemple frappant de l'architecture du sud marocain. Le Ksar est un groupement d'habitations essentiellement collectif. À l'intérieur de murailles défensives renforcées de tours d'angle et percées d'une porte en chicane, se pressent de nombreuses maisons d'habitation, les unes modestes, les autres faisant figure de petits châteaux urbains avec leurs hautes tours d'angle décorées à la partie supérieure de motifs décoratifs en brique crue, mais aussi des bâtiments et des espaces communautaires. C'est un extraordinaire ensemble de bâtiments offrant un panorama complet des techniques de construction en terre présahariennes. Les plus anciennes constructions ne paraissent pas antérieures au XVIIe siècle, bien que leur structure et leur technique se soient propagées dès une époque très reculée dans les vallées du sud marocain. Le site aurait été également un des nombreux comptoirs sur la route commerciale qui liait l'ancien Soudan à Marrakech par la vallée du Dra et le col de Tizi-n'Telouet. Sur le plan architectural, la structure de l'habitat se présente sous forme d'un groupement compact, fermé et suspendu. Les espaces publics du ksar se composent d'une mosquée, d'une place publique, des aires de battage des céréales à l'extérieur des remparts, d'une fortification et d'un grenier au sommet du village, d'un caravansérail, de deux cimetières (musulman et juif) et du sanctuaire du saint Sidi Ali ou Amer. Le Ksar d'Aït- Ben-Haddou est une parfaite synthèse de l'architecture en terre des régions présahariennes du Maroc. »
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Aït-Ben-Haddou |
Sources et crédits de cet article :
- Carte du voyage « Reconnaissance au Maroc » établie par Jules Hansen et mise à disposition par La Bibliothèque numérique patrimonial de Chambéry.
- Article de presse sur la centrale solaire Noor3 Atalayar entre deux rives lors de l'arrêt en 2024 et article du Desk lors de la remise en route le 21 avril dernier.

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