En l’an deux mille vingt-cinq, à la veille d’une fête nationale encore inexistante, au ton « décalé » de cette chronique parallèle… Louis XVI n’a pas encore conquis le trône, et sa tête repose toujours fièrement sur ses épaules, sans soupçon de panier d’osier à l’horizon. Alors que l’aurore éclaire les remparts pourpres de la cité de Tolosa, Babaz le Faquin, preux chevalier au cœur indomptable, enfourcha son fidèle destrier d’acier — une moto noble, aux chromes étincelants et au rugissement grave, plus profond qu’un chant grégorien résonnant dans les catacombes.

Ainsi débute la Quête. Non point celle du Graal — déjà brigué jadis par un certain Brian le fougueux — mais celle d’un retour aux sources. Vers Chalindrey, village natal perdu dans les brumes sacrées du Nord-Est, là où les horloges de gare sont vénérées comme des totems ferroviaires et où les ruisseaux murmurent encore les secrets des vieux enchanteurs mal lunés — pour ne pas écrire mal léchés.

Arrivée en Haute-Marne

À travers forêts épaisses et vallées enchantées, notre vaillant Babaz affronte la malédiction des Rond-Points Infinis, pièges redoutables tendus par les seigneurs de l’urbanisme moderne. Il triomphe en usant de ruse et d’une carte GPS dotée de sagesse millénaire. Ainsi commence ce voyage d'une semaine…à mon point d'origine... là où tout a commencé, pour moi. 

Itinéraire Suivi : 


Le matin se lève sur Tournefeuille avec une langueur de roman. Le ciel hésite entre gris perle et bleu aventure. J’ajuste mes gants tout neufs, assorti à mon blouson d’été et à mon pantalon fait pour les chaleurs infernales. Ma moto fidèle, à peine domptée après ces cinq années passées avec moi, ronronne d’envie de routes « normales » depuis qu’elle a ses nouveaux pneus. Je ne fuis rien, ne cherche pas la gloire : je pars. Simplement. Vers l’Auberge des 500 Diables pour cette première étape. Elle est nichée au bord du lac de Chambon, où m’attend un festin de légende et, peut-être, un peu de moi-même.

La ville s’estompe derrière moi. Les bâtiments laissent place aux champs dorés, aux vallons discrets, aux bosquets qui rêvent à voix basse. Les virages dansent, les panneaux me font des clins d’œil. Je roule avec le vent, porté par une bande-son intérieure faite de moteur, de souvenirs, et de chants (pas grégoriens) diffusés par mon casque et mon système Bluetooth.

Je pénètre dans le Lot comme on pénètre dans une bibliothèque oubliée. À Cabaret, le village se tient sur la pierre comme un poème gravé au couteau. Je m’arrête au bord de Céré, saisi par la beauté du lieu mêlant les vieilles bâtisses parfumées au café noir et à l’humour rocailleux. Presque, je pourrais boire un verre avec un chat philosophe et écouter « une vieille dame » qui me prédirait la météo en alexandrins. Les falaises autour murmurent des légendes. La route me répond par un grondement complice...

Cabaret et le Céré

En fait, ce bruit au ton grave, mat et sourd trouve son explication après quelques minutes, une fois la route reprise. Cela provient d'une bande de bikers moustachus au guidon de plusieurs Harleys. 

Plus tard! Plus loin ! Une fois en Auvergne et arrivé dans le Cantal, dans une clairière paisible, bordée d’herbes hautes et de silences bienveillants, je ralentis. Ma monture mécanique, ronronne à peine, comme si elle comprenait que le moment demande plus de respect que de bruit. Là, dans leur royaume vert, les vaches limousines se tiennent. Majestueuses, calmes, quasiment mythologiques.

Leur pelage roux brille sous le soleil comme une armure en cuir huilé, et leurs longues cornes s’élèvent vers le ciel, courbées avec l’élégance d’un diadème naturel. Elles ne fuient pas, ne s’agitent pas. Elles observent. Je me sens minuscule, intrus bienveillant dans un monde qui ne m’appartient pas.

L’une d’elles s’avance, le museau flanqué d’un brin d’herbe négligemment mâchonné — une reine dans sa cour. Ses yeux fixent ceux du motard que je suis. Il n’y a ni jugement, ni crainte. Juste cette paisible indifférence propre aux êtres qui savent que le monde tourne sans eux, mais qu’il tourne mieux quand ils broutent en paix.

Je retire mon casque. Le silence est parfait. Même le vent semble ralentir pour ne pas froisser la scène.

Et soudain, comme une signature sur un parchemin invisible, la vache, que j’observe particulièrement, incline très légèrement la tête. Puis, elle retourne tranquillement à son pré, laissant derrière elle une trace étrange dans mon cœur. Un mélange de sérénité, de respect, et d’une question existentielle que je n’arrive pas encore tout à fait à formuler. Mais je sais que je sais. Elle aussi, sait que je sais… 



Puis vient le Mont-Dore. La montée s’impose, fière et sinueuse, comme un défi lancé sans mépris — juste la noblesse d’un test entre égaux. Je m’y engage, le cœur calme, le moteur fidèle. Les arbres se resserrent autour de moi, le vent siffle, pressé comme un mentor impatient. Les lacets semblent animés d’une volonté propre, serpentins vivants tirés par une main invisible.

Des vaches contemplatives m’observent passer, l’air paisible. Sur le bitume, des cyclistes en souffrance me lancent des regards pleins de jalousie silencieuse — le genre de regard qui dit « toi, tu as trouvé le raccourci vers le bonheur. » Là-haut, l’air se fait rare, mais le paysage se déploie — immense, presque divin.

C’est là, sur ce sommet d’émotions mêlées, que je le sens : quelque chose couve. Demain... peut-être... La route est déjà envahie. Le Mont-Dore est saturé. Des cyclistes. Des camping-cars. Des gens étranges en tuniques fluo... NON, ce n’est pas possible… Le Tour de France passe ici demain !

Je reste interloqué. Si j’avais voulu le planifier, je n’aurais pas réussi. 

Réservation à Chambon-sur-Lac, faite il y a plus de quatre mois. À l’époque, le tracé du Tour ? Inconnu. Du moins, pour moi.

Je descends vers Chambon-sur-Lac. La route perd son arrogance. Elle devient presque douce, presque tendre. Moins de monde. Moins de zazous qui jouent les héros au milieu du macadam. Juste la route, le souffle, et cette étrange sensation d’avoir mis la main sur une coïncidence en forme de péripétie malheureuse.

Lac de Chambon, au loin côté pile 

Si je me retourne... Côté face - Les spectateurs de l'étape de demain s'installent en masse... 

Mon étape se trouve au hameau des Monneaux, autrefois connu sous le nom de Chambon-des-Neiges, quand la station battait encore son plein. Nichée dans les monts Dore, au cœur du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, cette enclave tranquille borde le lac Chambon — un lac de barrage volcanique né de l’éruption du Tartaret, figée dans les mémoires telluriques.

Ce lac de 60 hectares, profond d’environ six mètres, attire les amoureux de la baignade, des balades aquatiques et des randonnées enivrantes. L’endroit tout entier semble respirer au rythme des anciens cratères, comme si la terre elle-même n’avait jamais cessé de rêver.

Je séjourne à l’Auberge des 500 Diables, un refuge qualifié de charme, perché à 1 200 mètres d’altitude dans le Chambon-des-Neiges. Malgré son nom envoûtant, ce n’est pas un mythe : cet écolodge existe bel et bien, posé au pied de la Réserve naturelle de la Vallée de Chaudefour, un sanctuaire classé depuis 1991 pour sa biodiversité remarquable.

Et demain… le Tour de France passe tout près. À quelques centaines de mètres seulement. Incroyable!! Comment ai-je pu me faire berner ? 

Ce 14 juillet, je m’éveille aux premières lueurs. Pas question de flâner. Il faut partir — impérativement — avant que les routes ne se transforment en coulées humaines, que les spectateurs affluent, que les fous heureux s’emparent de la route et que la circulation des véhicules « normaux » soit coupée net par l’événement.

À 8h15, je mets le contact. Un dernier regard sur les sommets et le lac. J’appuie sur l’accélérateur et m’échappe, porté par la fraîcheur du matin et le frisson des coïncidences heureuses. Le lac scintille de mille feux à la lueur de l'astre solaire qui s'élève doucement. 

Le lac de Chambon au lever du soleil encore au calme, pour l'heure. 

L’étape s’étire, longue comme une phrase sans point. La route que j’ai choisie, trop sinueuse, manque de célérité. Après les premiers cent kilomètres, je révise ma stratégie et demande au GPS de me guider vers un itinéraire plus direct, plus rapide, mais sans péages — éthique du « motard » oblige.

Me voilà traversant Vichy, puis Digoin, Autun, jusqu’à Dijon. Les noms résonnent en moi comme de vieux refrains familiers, mais j’ai perdu leur géographie intime, l’enchaînement des lieux. Impossible de me rappeler ces routes précises, cette cartographie d’un passé flou : ma mémoire a déserté ce territoire de ma vie.

Le GPS, maître de l’instant, me fait bifurquer vers le village de Dommarien. Et bientôt apparaissent  Chassigny, Palaiseul, Violot, Le-Pailly. Ces noms réveillent quelque chose… Des souvenirs éparpillés… Des instants avec mon grand-père Auguste, les après-midis de pêche, les escapades avec le centre aéré de la SNCF, lorsque j’étais encore un enfant d’ici.

La forêt, elle, n’a pas changé. Toujours présente, toujours dense. Les prés s’étalent, les champs respirent, et les vaches noires et blanches sont là comme jadis. C’est le Bassigny, tout de même. Les bouses décorent le bitume avec une franchise locale. Aucun doute : je suis bien en Haute-Marne.

Et pourtant… 30 degrés Celsius ?! Nous ne sommes pas encore entre le premier et le quinze août, et cette chaleur me surprend — presque irréelle dans ce décor familier. Un air d’été en avance, comme si même la météo voulait célébrer ce retour aux sources. Même le réchauffement climatique arrive jusqu'ici.



J’arrive à Chalindrey aux alentours de 15h30. Trois jours de retrouvailles s’ouvrent, trois jours d’ancrage affectif, au cœur d’une réunion familiale précieuse. Mes enfants convergent : l’un depuis la région parisienne, l’autre depuis l’Alsace. Mon petit-fils sera là, mon frère et son épouse aussi, et bien sûr, ma mère — gardienne tranquille (et toujours trop silencieuse) de nos souvenirs communs.

Ce soir, c’est certain : mes « a » prendront des accents circonflexes, comme pour mieux se fondre dans les sonorités de l’Est (et de la Haute-Marne particulièrement) et du rythme « ténu et pudique» et tendre des retrouvailles.

Jeudi 17 juillet. Le retour débute. Comme à l’aller, je l’ai découpé en deux étapes, histoire de savourer encore un peu le voyage. J’ai vérifié... Cette fois, pas d’étape du Tour de France à l’horizon. Les routes, l'étape de ce soir et celle de demain sont à moi. Je mets le contact à 7h00. En effet, longue étape aujourd'hui.  Et je ne veux pas rejouer la partition de l'aller, avec le GPS qui optimise à ma demande. La route du jour est une découverte pleine et entière, une fois que Dôle sera passée. La fraîcheur habituelle de la Haute-Marne est là, comme hier d’ailleurs. Réchauffement climatique certe... Mais pas tous les jours, ici. Le thermomètre de la moto affiche un bien maigre 15°C. Sous mon blouson d'été, j’enfile une petite laine discrète et fine, sinon je risque le coup de froid. 

Sur la route de Grenant, encore la Haute-Marne

Les routes me sont familières, celles qui serpentent vers Champlitte, Gray, Dole. Leurs noms résonnent comme de vieux refrains. Je me rappelle ce que j’y ai vécu, les détours pris, les courbes apprivoisées… même les reliefs semblent m’attendre, fidèles à eux-mêmes. Étrangement, cette fois, rien ne s’efface. (cf plus haut — ce voyage aller, et mon arrivée en Haute-Marne comme gravée dans l’asphalte).

Je quitte la Haute-Marne pour la Haute-Saône,
la Haute-Saône pour le Jura,
le Jura pour la Côte-d’Or,
et enfin, la Saône-et-Loire m’ouvre ses bras.
Chaque département a son timbre, ses clochers qui changent de visage — gothiques, romans, où plutôt, dans ce que j’imagine, collé à la réalité du terroir.

Je savoure ce ballet silencieux. Une route barrée vient troubler le fil… mais qu’importe.
Quelques kilomètres plus loin, je poursuis mon échappée belle au cœur d’une Bourgogne encore inconnue, ce qui me paraît plutôt incroyable. Décidément, un voyage fait à moto provoque toujours plus de choses inattendues. 

Et voilà le château de Sercy — Une apparition, une halte surprenante qui me touche comme une trouvaille précieuse. Je le découvre avec les yeux de celui qui ne s’attendait à rien, et qui reçoit tout.

Château de Sercy

Ainsi, au fil de la route, j’atteins Cluny. Le souvenir de l’abbaye, vaste et silencieuse, flotte encore dans l’air — un écho d’arches et de pierres, et le village, que j’avais déjà arpenté, il y a plus de dix ans, m’accueille avec familiarité.

Je poursuis mon avancée vers le département du Rhône, puis celui de la Loire, glissant doucement dans les paysages ondulés du Haut-Beaujolais. Les collines m’enlacent. L’altitude grimpe sans bruit. Ma tablette et Osmand m’indique mille mètres — Une surprise suspendue entre ciel et terre.

Lyon reste à l’écart. Je trace ma route vers le Forez, une contrée que mes roues foulent pour la première fois en pleine conscience. Il est midi. L’heure de la pause appelle, et je réponds en étendant une nappe invisible sur l’herbe. Un déjeuner « improvisé », tissé des restes joyeux du repas familial de la veille.

Saint-Véran n’est pas bien loin. Le souvenir d’un verre levé, d’un vin partagé hier, revient comme un sourire — léger, fruité, et parfaitement à sa place dans ce moment suspendu.


Ensuite, j’entre dans le Puy-de-Dôme, soulagé — enfin une station après 150 kilomètres de silence mécanique. Le plein est fait. Ouf! Bon j’avais encore de la marge, mais bon! La France est devenu bizarre sur ce point, depuis quelques années. Comme une respiration retenue trop longtemps, la pompe devient oasis.

Il est presque 13h30. Depuis 7h00, je roule, libre et concentré, le compteur frôle les 300 kilomètres de distance parcourue. Mais le corps réclame son tribut : une pause, courte, impérieuse. Le sommeil me cueille doucement, à l’approche du col de la Croix de l’Homme Mort. Juste après, au col des Limites — frontière discrète entre Loire et Puy-de-Dôme — C’est là que je m’accorde un abandon de quinze minutes.

Les yeux se ferment, le monde s’éteint, le ronron du moteur fait silence. La BM, elle aussi apprécie le repos, crois-je. Et je dors, à l’ombre d’un joli sapin.

Le col des Limites

Il est des terres que l’on ne traverse pas sans y laisser une part de soi — des terres où l’âme vacille, suspendue entre mémoire et silence. Le Forez et le Livradois, là où je glisse à présent, aux confins veloutés du Massif central, forment un duo secret que les vents effleurent comme une confidence, et que la pierre conserve dans son calme minéral. Presque je serais dans mon Tarn et le Sidobre… S’il y avait des cailloux ronds… 

Dans le Forez, que je viens de quitter, les monts s’élèvent tels des dos endormis, gardiens paisibles des vallées et des ruisseaux. Montbrison, discrète et fière, murmure ses chroniques comme on fredonne un air ancien. Les sentiers y frôlent les vestiges d’un temps figé, et les bruyères s’épanouissent en mosaïques d’émotions, pensées éparses d’un poète qui n’écrit que par le souffle du vent.

Plus au sud, le Livradois se drape de forêt. Ici, l’ombre est souveraine, les troncs se penchent pour mieux chuchoter leurs récits. Les villages — Ambert, que j’aperçois sur les panneaux, La Chaise-Dieu, que je traverse — semblent respirer au rythme d’une musique ancienne, où plane encore le souffle des moines et la lueur hésitante de vitraux oubliés. Le bois y est vivant, parlé, façonné ; et chaque vallée est un rêve qui s’éveille doucement.

Entre ces deux mondes, le Parc Livradois-Forez unit les forces : sanctuaire sauvage où la nature s’écrit en cursives de mousse, en ponctuation de silence. Ici, le voyageur devient lecteur — non pas de paysages, mais d’un poème enfoui dans le sol. Il glane ses vers au détour d’un sentier : lents, profonds, habités.

Soudain, les images du film Les Grandes Gueules, avec Bourvil et Ventura, remontent comme une brume de mémoire. Les Vosges en toile de fond, certes, mais les paysages qui m’entourent semblent emprunter cette même noblesse rustique, cette même vérité sans vernis.

C’est dans cette quiétude que je rejoins mon étape du soir, à Salzuit. Je dors au Domaine de Saint-Roch — et je crois bien que j’ai trouvé une pépite. Un lieu qui respire encore, comme cette terre qui ne laisse jamais passer sans marquer.

Le Domaine de St-Roch à Salzuit

Comment ne pas être inspirer pour écrire, un peu, avec ce paysage qui se dessine à l’apéritif sur la terrasse du lieu… 
                               


Vendredi 18 juillet marque le retour de Babaz le Faquin au château. Ce dernier trajet me mène rapidement au cœur de la Margeride, un territoire que je découvre avec étonnement et plaisir. Les routes de montagne s’y faufilent entre les majestueuses forêts de sapins, offrant des virages à la fois doux et exaltants, notamment près du Mont Mouchet.

Là, la légende prend forme : je roule à deux pas de l’antre mythique de la Bête du Gévaudan, ce monstre qui a nourri tant de récits… et c’est comme si l’asphalte frémissait sous ses pas.

Après cette traversée forestière, je rejoins Le-Malzieu, village au charme médiéval niché dans ce bel écrin de verdure. Puis, cap sur l’Aubrac, où les vastes pâturages et les plateaux infinis semblent s’étendre jusqu’à l’horizon.

Aveyron

J’arrive à destination juste à temps pour le déjeuner, le cœur encore imprégné des paysages grandioses et des légendes traversées.

Sources et crédits de cet article :

Site internet de la commune de Chambon-sur-Lac au cœur de l'Auvergne

Site internet de l'office de tourisme sur le massif du Sancy ciblé sur Chambon-sur-Lac.


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