2025 a démarré depuis deux semaines, maintenant. Cette semaine est celle où le froid est le plus intense. Moins 4 degrés Celsius au réveil à Bouyrols avec, à suivre, un magnifique soleil d'hiver. Quoi de mieux pour une randonnée improvisée de deux heures maximum ? 


Le point de mire sera donc le lac des Montagnès au-dessus de Mazamet et d'Aussillon, sur les flancs de la Montagne Noire, a une altitude de 680 mètres. 

Il me faut 40 minutes de voiture, depuis Bouyrols, pour rejoindre le point de départ. 
L'itinéraire de la randonnée est le suivant : 



La trace débute sur les rives du lac, passe par le chemin en faisant intégralement le tour, tout en débordant sur les sentiers indiqués sur la carte topographique, histoire de rallonger un peu le temps de sortie. Reste à voir si ces chemins sont effectivement ouverts et praticables. 

En voici le profil altimétrique : 

Profil altimétrique

Le lac des Montagnès, que j'ai découvert par hasard l'été dernier (voir ici) est un joyau caché, mais très accessible, des montagnes de l'Occitanie. C'est un lieu, emprunt d'une sérénité presque absolue, niché au cœur de la nature. J'écris « presque », car selon les saisons et la fréquentation, ce havre de paix peut facilement se transformer en lieu trop bruyant, source d'une impression d'envahissement intense. Situé au-dessus de Mazamet, ce lac glaciaire se déploie comme une émeraude majestueuse entourée de forêts denses et de sommets imposants. Les eaux cristallines du lac reflètent à la perfection le monde environnant, créant de jolis tableaux vivants de montagnes imposantes et de cieux changeants.

En ce jour de janvier, la sérénité est bien présente même s'il y a quelques marmots hurlants... Je marche juste un peu plus vite et y mets une bonne distance.



Chaque saison apporte sa propre magie au lieu. Le printemps voit les rives se parer d'un tapis de fleurs sauvages, tandis que l'été invite les visiteurs à se rafraîchir dans ses eaux limpides ou à profiter des sentiers de randonnée qui sillonnent la région. L'automne, avec ses teintes flamboyantes de rouge et d'or, transforme le lac en un joyau chatoyant, tandis que l'hiver, plus rare, endort parfois la région sous un manteau immaculé de neige. Aujourd'hui, il n'y a que quelques plaques de givre sur l'herbe humide, quelques plaques de verglas dans le chemin gorgé d'eau et un peu de glace à la surface du lac.  



Le lac n'est pas seulement un havre de paix pour les amoureux de la nature, mais aussi un sanctuaire pour la faune locale. Les oiseaux aquatiques, les poissons et les mammifères des forêts environnantes trouvent certainement ici un refuge sûr et prospère. 

Au-delà de sa beauté naturelle, le lac des Montagnès est un lieu chargé d'histoire et de légendes. Les anciens disent qu'il y aurait, au fond du lac, des trésors cachés par les habitants des montagnes pour protéger leurs richesses des envahisseurs. Les pêcheurs, tout en jetant leurs lignes, murmurent parfois ces récits envoûtants à la surface de l'eau.

J'arrive à l'extrémité du lac et bifurque sur un chemin répertorié sur ma carte Osmand. Celui-ci monte doucement dans la forêt en bordure d'un ruisseau se jetant dans le lac. Assez vite, il devient plus accidenté et sportif. C'est magnifique. Le sentier rétrécit de plus en plus, jusqu'à n'être plus qu'une maigre trace au sol, entourée de végétation en sommeil en ce moment. Je ne suis pas sûr qu'en été cet endroit soit praticable. 


Finalement, j'arrive au bord d'un terrain privé. Au loin, je vois une sorte de mobil-home et quelques chevaux au pré. J'avance le plus possible en terrain autorisé et bute sur une clôture et un panneau propriété privée. Je ne peux aller plus loin sans sortir des règles de bienséance. Je fais donc demi-tour, rejoint un autre sentier vu précédemment. Celui-ci grimpe dans la forêt et m'emmène au sommet de l'endroit. La vue se dégage sur la Montagne Noire et, au loin, j'aperçois l'antenne du célèbre Pic-de-Nore. 



Je finis par redescendre et retrouve le sentier de bord du lac au niveau du hameau de Cahuzac. J'y retrouve les mômes bruyants, du début de la promenade. Eux aussi, ils terminent leurs tours du lac. Il est 15h00 passés, et il y a bien plus de monde qu'à mon arrivée à 13h30, tout à l'heure.



Je termine la balade en passant par le barrage. 1 h 45 de marche et cent mètres de dénivelé. Un chemin abandonné avec un retour sur mes pas de trois cents mètres environ. Voilà un bon petit bol d'air hivernal. 
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